Béton BENOR

La classe de résistance indique la résistance à la compression du béton. Elle correspond à la résistance à la compression caractéristique à atteindre après 28 jours, exprimée en N/mm².

La classe de résistance est désignée par la lettre « C » (de l’anglais Concrete), suivie de deux chiffres. Le premier correspond à la résistance caractéristique sur cylindre, employée dans certains pays européens. Le deuxième correspond à la résistance à la compression sur cube de 150 mm de côté. C’est la méthode d’usage dans notre pays. Les éprouvettes sont confectionnées selon une procédure normalisée. Leur conservation se déroule elle aussi dans des conditions contrôlées : sous eau ou dans une chambre humide à 20° C.

La classe de résistance est généralement mentionnée dans le devis. À défaut, on se basera sur le document publié par Febelcem, dont vous trouverez une copie au format PDF ci-contre.

On distingue :

Outre une limitation de la teneur autorisée en chlorures (par rapport au poids du ciment), le domaine d’application influence les exigences auxquelles le béton doit répondre en termes de durabilité (voir aussi « Classe d’environnement »).

Ces classes désignent les environnements auxquels l’ouvrage (ou ses éléments) sera exposé lors de son utilisation. Plus cet environnement est hostile pour le béton, et en fonction du domaine d’application (béton non armé, armé ou précontraint), plus le béton devra répondre à des spécifications techniques strictes.

Le tableau ci-dessous décrit les différentes classes d’environnement et les exigences associées en termes de rapport eau/ciment maximal et de teneur en ciment minimale.

Cliquez sur le tableau pour l’agrandir.

Ces exigences impliquent une classe de résistance minimale par classe d’environnement. Certaines combinaisons de classe d’environnement / classe de résistance ne sont, par conséquent, pas possibles. L’annexe 15 du règlement d’application TRA 550 est à cet égard très claire.

Remarque :
Les classes d’environnement ont exclusivement cours en Belgique. Dans le contexte européen, on parle généralement de classes d’exposition (classes X), relatives à certains processus de dégradation plutôt qu’aux environnements dans lesquels le béton est mis en œuvre. Consultez le tableau qui établit le lien entre classes E et classes X.

Les classes de consistance permettent de mesurer l’ouvrabilité du béton. Plusieurs méthodes sont utilisées. Heidelberg Materials a opté pour l’essai d’affaissement (slump). Le choix de la consistance dépend de l’élément de construction à couler (dimensions, densité d’armature) et de la technique de compactage. Pour le coulage de surfaces horizontales nécessitant peu ou pas de compactage, on choisira la classe S4 ou S5. La classe S3 convient aux éléments en béton armé compactés par aiguille vibrante. La classe de consistance S2 est réservée au compactage très intensif ou au coulage de béton sur pente. En cas de mise en place mécanique du béton (p. ex. béton de voirie), la classe S1 est généralement privilégiée. Un béton encore plus sec est qualifié de « terre humide » mais n’est pas mesurable selon cette méthode.

Le choix de la dimension maximale du granulat dépend de la densité d’armature et de l’ouvrabilité souhaitée. En règle générale, on choisit une Dmax aussi élevée que possible, sans dépasser les limites suivantes :

• 1/5 de l’épaisseur minimale des éléments (sauf dans le cas des dalles de compression : 2/5)
• 3/4 du plus petit écartement entre les barres d’armature (sauf dans le cas des pieux forés : 1/4)
• épaisseur d’enrobage

Les exigences spécifiques auxquelles doit répondre le béton frais ou durci peuvent être explicitement formulées dans cette rubrique. Ces remarques peuvent, par exemple, concerner l’emploi d’un type de ciment spécial, l’utilisation d’un retardateur de prise, la résistance minimale au jeune âge, etc.